LES ATELIERS DE L’A.D.R.ESS : Mardi 22 septembre 2009

Thème : présentation et débat sur les plus-values repérées et propres aux entreprises sociales et solidaires de Haute-Normandie. (la page agenda du blog présente ces ateliers)


Des pratiques de l’E.S.S. repérées au cours des ateliers territoriaux du mois de mars 2009.

Premiers éléments repérés des caractéristiques des entreprises et activités économiques dont la finalité est une plus value sociétale dans les initiatives sociales et solidaires, en Haute-Normandie.

L’Économie Sociale et Solidaire se développe, les initiatives se multiplient, les secteurs d’activités s’étendent, les domaines de compétences évoluent, et de nouveaux enjeux et stratégies apparaissent. Fort de ce constat, il est apparu nécessaire de clarifier la lisibilité de cette économie alternative car nous voulons assurer sa promotion, favoriser son développement, et préserver son éthique. L’Agence pour le Développement Régional de l’Économie Sociale et Solidaire a entrepris un travail dont l’objectif est de mettre en exergue les particularités de cette économie, et d’identifier des points de repères convergents dans les initiatives haut-normandes.

Dans ce cadre 3 ateliers ont été réalisés au mois de mars 2009 et ont accueillis une trentaine de participants. L’objectif était de recueillir des pratiques de fonctionnement spécifiques aux entrepreneurs de l’économie sociale et solidaire pour alimenter le groupe de travail en charge d’élaborer un outil de lecture pour identifier leurs caractéristiques.

Pour animer ces ateliers nous avons questionné les participants sur les enjeux sociétaux de leur initiatives et sur leur modalités de mise en œuvre.


Nous vous invitons à réagir à la synthèse de ces ateliers

L’utilité sociétale peut se reconnaître par :

- la concrétisation d’un projet politique qui construit une société sans exclusion sociale et professionnelle, qui permet l’accès au travail, au statut de salarié pour tous et qui donne priorité aux relations (entre humains et à son environnement).

- des activités qui participent à la transformation de la société, à la protection de l’environnement et à la création de lien social…

- des projets économiques qui sont liés à leur environnement culturel, politique, social, économique, institutionnel. La volonté et la participation de l’ensemble de ces acteurs sont alors déterminantes pour la mise en place, la viabilité et le développement des initiatives.

- des interventions pour répondre à des enjeux sociétaux, en étant acteur « autrement », avec un objectif premier autre que financier, en tenant compte de toutes les variables qui contribuent à l’épanouissement de l’être humain et/où à l’amélioration de son cadre de vie et à la protection de son environnement.

- un projet qui porte des valeurs sociales et solidaires qui s’applique pour toutes les personnes concernées par le projet (producteurs, salariés, consommateurs, demandeurs d’emplois, familles des salariés, bénévoles, partenaires, fournisseurs..). Il peut se repérer à ses pratiques de fonctionnement qui sont pensées et mises en œuvre en cohérence avec la finalité du projet.

- des méthodes et outils pédagogiques sont développés pour créer une dynamique du projet global qui vise à responsabiliser l’ensemble des acteurs concernés.


Des pratiques de management évolutives et toutes cohérentes à la finalité du projet.

Toutes les modalités de fonctionnement pratiques et relationnelles sont pensées pour répondre à la mission première de l’entreprise. Une vision à long terme avec des perspectives de développement dans une globalité de projet ont été repérées.

L’articulation entre les acteurs économiques, institutionnels, sociaux, politiques, concernés est axée autour des objectifs d’un projet où chacun trouve ses enjeux sociétaux, ils deviennent des objectifs communs.


Pratiques repérées dans les projets représentés :

- la conception et l’élaboration de nouveaux services pour répondre à des problèmes de société d’ordre environnementaux, sociaux, médico-sociaux, culturels.

- la mise en place d’une politique de gestion des ressources humaines dans le respect et l’écoute de la personne dans sa globalité.

- la construction d’un mode de relation démocratique à l’intérieur de l’entreprise et entre l’entreprise et ses partenaires, ce qui implique des règles et méthodes de travail précises et définies entre tous les acteurs. Ces règles communes fixées pour assurer l’efficacité et les prises de décisions collectives ont besoin d’être animées avec des méthodes qui doivent être évaluées.

- le choix de la structure juridique et du mode de gouvernance qui peuvent en découler. Des instances de décisions pour donner un réel espace d’expression et d’implication des usagers

et des salariés contribuent à la prise en compte et l’implication aux décisions du collectif.

(ex : Les formes associatives, de mutualisation, de coopérative, …)

- la circulation et la transparence de l’information pour que chacun ait le même niveau de connaissance nécessaire à la prise de décision.

- le développement de l’employabilité durable de personnes cumulant des difficultés sociales et professionnelles, pour celles dont c’est le projet.

- l’intégration des artistes dans et pour leur territoire pour des projets spécifiques.

- la création de lien social et le renforcement de la cohésion sociale d’un territoire.

- la cohabitation entre des piliers du développement durable et des «représentants» de secteurs de l’économie classique, l’économie sociale et solidaire, l’écologie, et des typologies d’acteurs comme les syndicalistes, les élus et les administrations …

- l’ancrage territorial avec ses notions de mise en réseaux des acteurs sociaux, économiques, politiques et institutionnels et la création d’espace de concertation, de mutualisation, de dynamisation et de coordination d’actions complémentaires.

- les actions de communication pour maintenir et développer les partenariats locaux.

- la diversité de capitaux (privés/publiques) par le produit des ventes, les dons, les subventions, les fonds privés (fondation, mécénat), les prêts bancaires, les parts des sociétaires, les transferts de compétences par le bénévolat, les croisements de réseaux.

- l’utilisation des excédents financiers au bénéficie de la viabilité et du développement du projet, de la rémunération, de l’outil de travail.

- les outils d’évaluations adaptés et évolutifs qui sont basés sur une analyse qualitative et structurelle et non quantitatif et financière.


Merci de bien vouloir nous renseigner sur votre activité professionnelle : Nom de votre association ou entreprise,  secteur d’activité,  fonction, localisation.

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